Téléchargement PDF Les bonnes choses de la vie : 25 récits gourmands confiés à Isabelle Giordano, by Isabelle Giordano
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Les bonnes choses de la vie : 25 récits gourmands confiés à Isabelle Giordano, by Isabelle Giordano
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Détails sur le produit
Relié: 195 pages
Editeur : Aubanel (15 octobre 2004)
Langue : Français
ISBN-10: 2700603532
ISBN-13: 978-2700603538
Dimensions du produit:
26,2 x 21,7 x 2,4 cm
Moyenne des commentaires client :
4.2 étoiles sur 5
4 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
507.193 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Cadeau
c'était un cadeau de Noël, il a beaucoup plu, je suis contente de mon achat, pas trés cher et efficace
Très intéressant – voire même essentiel – de parler du rapport que l’on entretient avec le rituel de la nourriture et l’acte de manger.Ce bel ouvrage « d’art » a paru en 2004 chez Aubanel/La Martinière. A cette époque de la publication, la journaliste Isabelle Giordano n’était pas encore passée par France Inter.Les vingt personnalités (principalement actrices et acteurs, avec un seul duo et la benjamine de douze ans, Lucie Tolédano) ont été invitées à dévoiler leur rapport avec « les bonnes choses [comestibles] de la vie ». L’on ne sait si le texte dévolu à chacun est le fruit d’une discussion retranscrite ou d’un texte écrit directement mais l’on note des différences de l’un à l’autre. Des photographies de Bruno Suet agrémentent la lecture de vues ce que l’on pense de l’intérieur personnel de chacun et de mise en situation dans son environnement. Chacun(e) devait aussi révéler une recette de cuisine ; elle fut parfois « améliorée » par l’homme de cuisine Eric Trochon cité.Ces « vingt récits gourmands » évoquent l’amour et ses preuves : celui que l’on a reçu enfant de la part des parents, et celui que l’on donne ensuite (ou qu’ils/elles donnent) à leurs proches. Et quasiment tou(te)s remontent aux premiers souvenirs de l’enfance, époque fétiche et dépositrice de la mémoire.Avec l’émotion d’avouer une partie intime de soi, mais commune à tout le monde : le risque est moins évident de traduire une fausse note ou un comportement singulier. L’on ne sent pas de snobisme ; bien sûr la mise en page voire mise en scène est de rigueur mais l’ensemble des propos brasse nombre de sensations et vérités, que tout à chacun peut s’approprier et dont il reconnaît la portée, l’influence et importance.Certains se décrivent simplement, énumèrent leurs plats préférés ; d’autres se questionnent davantage et distillent et arrivent à transcrire leurs sensations tellement essentielles devant ce rituel. Peut-être que certains ne savaient pas comment aborder ce sujet. I. Giordano leur posait-elle des questions ou était-ce une confession libre ? Comme la cuisine dont ils parlent, certains sont simples mais sincères, d’autres plus élargis, raffinés, y ont déjà pensé avec recul.Certaines photos, plus intimes, laissent pénétrer dans l’univers intime d’une personnalité, donnent ce caractère émouvant de donner à voir chez soi, renforçant avec ce format de « livre d’art » agréable à lire, avec lenteur, soin, plaisir du texte et des lieux révélés.Un rapport non fantasmé, réel puisque concernant chacun : l’on ne se fabrique pas un lien : on essaye et tente de la vivre.Un livre entier qui donne la mémoire à la cuisine. Et la conversation et les souvenirs s’en imprègnent tellement…Je ne résiste pas à la saveur de vous faire lire les citations qui résonnent en nous ou évoquent des sensations communes, révèlent un comportement enfoui, avoué ou caché. Mais précieux.Pierre Arditti : « Très jeune, j’ai compris qu’être nourri pouvait être synonyme d’être comblé d’amour. »Avec les saveurs sublimées de l’enfance, plus jamais si puissantes ni éprouvées depuis avec cette inégalable saveur perdue.Pour lui, manger avec les doigts ou pas ? Où l’on savoure concrètement un plaisir, l’on ne prend pas « de gants », l’on se révèle soudainement comme un terrien avide de se rassasier.« Cordon bleu » (M. Christine Barrault), « grand cuisinier » (Pierre Arditti) : qu’importe si le propos est subjectif : « A travers ces sensations de la bouche qui sont si essentielles, nous trouvons comme une prolongation de notre existence. » (Evelyne Bouix). « Une recherche de sensualité » (Pierre Arditti). A table : un plaisir de gourmandise…« L’idée d’aller s’offrir du plaisir dans un bon restaurant est un élément essentiel de notre vie. » (Pierre Arditti)« Un simple dîner [peut] se transformer en un moment de grâce, un moment magique qui réunit l’essentiel et suspend le temps. » (Evelyne Bouix)Isabelle Carré : « Un éveil sensuel ». « Faire attention à ce que l’on mange ». « La cuisine nécessite de la culture et un dépassement de soi permanent. »J. Claude Carrière : « Un voyage unique au pays des souvenirs et émotions. » Avec son art de raconter ses repas les plus chers entre amis, sophistiqués aux quatre coin du monde ou le plus simplement possible. « Je suis fasciné par les qualités d’invention qu’il faut mettre en œuvre pour créer un plat, fasciné par une personne qui a l’idée de rassembler des produits inhabituels pour produire une recette unique et nouvelle. »Philippe Delerm : « Les premières sensations sont toujours les plus fortes. » Il préfère davantage la préparation à la dégustation. « Je crois que l’enfance est le meilleur moment de la vie parce qu’on vit avec plus d’intensité. »Avec cet art suprême et tellement de partager un repas : comme un plaisir puissant, des sourires aux lèvres. Les meilleurs moments sont bien sûr (et seulement ?) ceux des repas partagés ? Seul l’on se nourrit, sauf peut-être si il s’effectue avant un évènement cher. Et l’actrice Marianne Denicourt avoue ce penchant, avec sa fatigue d’après représentation : un dîner en solo la comble.Émouvant (Ph. Delerm, qui livre de soi), où « la table renforce les liens d’amitié ». (J. Dutronc)« Au final, je crois que, dans ma vie, j’ai passé plus de temps à table que dans mon lit… » (J. Dutronc)On partage avec eux ces moments pour eux si essentiels. Les odeurs et gestes inoubliables de préparation de la mère.Et puis parce qu’on n’est pas préoccupés, on tombe les défenses, partage un moment cher et convivial, savoure l’instant, et qu’ils appellent les précieuses images passées dans les mêmes conditions et un climat renouvellé.L’on peut juste préciser que les propos semblent être enregistrés comme lors de conversations, et avec un style pas toujours recherché mais leurs propos sont sincères – ce qui est bien sûr le plus important. Jacques Dutronc s’exprime très simplement ; Gérard Depardieu n’oublient pas ses Gabin, Blier et Ventura. Le meilleur style est peut-être celui de Philippe Delerm…Certains ont pu éprouver à un moment quelques difficultés (Evelyne Bouix) mais qui s’est apaisé voire bonifié depuis !Ici pas de séparation particulière des genres : les hommes comme femmes s’expriment.Un rituel rassurant qui comble et satisfait tous les présents, qui nous fait exister au présent. Rassurant aussi de tous les précédents repas pris ensemble, de l’histoire de chaque communauté ou groupe familial. D’où cette célébration toujours vive.Une belle balade, instructive, amoureuse, qui nous renvoie une image « normale », moins sublimée – quoique – de l’acte artistique.Les recettes ne sont pas le but de ce livre : plutôt pénétrer dans l’univers d’une personnalité, lire ce qu’elle révèle d’elle et savourer avec eux… On peut aisément ne pas les consulter. Mais par exemple celle de Jacques Gamblin, les pommes de terre au four, lui ressemble : simple mais source de promesses…Ce livre est émouvant lorsqu’on s’y reconnaît, et ne fait que nous donner des sourires plus ou moins fracs, nostalgiques et sources de belle humeur.Ce que ce sujet réveille en nous, dans un écho bienveillant et intéressé. L’on s’y retrouve, à travers ces témoignages : soit l’on s’y reconnaît, soit on les envie, soit l’on n’y peut rien : chacun a vécu et garde son propre rapport à la nourriture.Le parfum d’une ambiance perdue, que l’on fait renaître et garder. On retrouve des éléments communs entre ces personnalités : donc comme un fond commun et inévitable.Un voyage attendu et si amé, au pays des souvenirs et émotions convoquées mais revécues au présent.A l’avance l’on peut se faire une fête, voire une cérémonie de savourer un moment convivial.« Le fait de consommer de bons produits dès le plus jeune âge a formé mon palais. » « Ces produits qui ont une haute valeur affective. » « Je préfère manger des pâtes toutes simples avec une bande de copains, que du caviar dans un tête-à -tête ennuyeux. » « Pour mii, la gourmandise, c’est plus une manière de voir la vie, une façon d’essayer de la rendre plus belle. » « Plus que la gourmandise, mon principal ingrédient est la joie de vivre. » « Il faut éviter de manger en ayant l’attention ailleurs. » Inès de la FressangeLe doux Jacques Gamblin revient longuement sur ses précieux souvenirs d’enfance normande : Le repas d’enfance : « Un moment protégé, réservé au dialogue. » « Je choisis plus facilement un restaurant pour son cadre que pour sa gastronomie. » « Le paradis est toujours derrière le prochain virage qui est lui-même derrière le prochain virage« La magie de prendre son temps pour manger. » Julie Gayet. Devant l’inconvénient du restaurant (rapidité, flux, bruit) elle a initié d’inviter chez elle tous les quinze jours « des écrivains, des profs, et nous parlons de tout. » « En fait, j’adore faire la cuisine. C’est comme faire un cadeau. » L’on sent qu’elle attache beaucoup d’importance à transmettre son goût à ses enfants, qui sont longuement évoqués autour d’elle.« Jaime l’idée d’une bonne table que l’on s’offre comme un cadeau, à soi ou à la personne que l’on aime. » Le peintre et photographe Nicolas Guilbert.« Je sais apprécier ce qui est délicieux, mais je ne vais pas le rechercher à tout prix ? » Patrice Leconte. « J’aime ritualiser, célébrer. J’aime que les plaisirs de la table restent exceptionnels ou marquent un évènement particulier, un moment privilégié : un dîner avec des amis ou un anniversaire de mariage… »« La cuisine est un art. » Erik Orsenna. « Le goût de la gastronomie induit une manière de vivre et de ressentir. » « La gourmandise est-elle un vice ? J’espère bien que oui. Rien n’est plus érotique que la table. » « Manger en tête-à -tête est un partage, une communion. » « Je m’ennuie lorsque je suis seul à table. » « L’émotion d’une saveur en bouche est proche des sensations érotiques. » « Le grand fantasme est pour moi le dîner qui bascule lentement vers le lit. Passer lentement des plaisirs de bouche à d’autres amusements. Pourquoi se refuser les béatitudes terrestres ? »Kristin Scott Thomas : « Je garde en moi une sensation d’enfance inoubliable : ma mère nous préparait à manger comme si nous étions les personnes les plus importantes au monde et nous avons toujours eu cette impression d’être essentiels à ses yeux. Les repas étaient le meilleur moyen de l’exprimer. (…) »« Pour ma mère, les repas étaient le ciment de cette vie de famille. Aujourd’hui encore, ils gardent pour moi une importance centrale. (…) »« Il y a toute mon enfance dans cette odeur des peaux de mandarines épluchées. »« Je n’imagine pas passer à côté des grands plaisirs de la table. Manger est un acte très sensuel qui nous renvoie à des choses profondes ancrées en nous. Être nourri par quelqu’un est l’une des plus belles choses au monde. C’est comme être aimé, et j’aime quand l’amour ne passe pas par des mots. »Philippe Sollers, né à Bordeaux, montre toute son expertise du vin de sa région natale.« C’est de la rigueur que naît le plaisir, c’est de la discipline que naît la jouissance. » « Le vin, la gastronomie, comme la musique ou la littérature, éveillent forcément une sorte d’attention au goût à travers les mots. La connaissance des vins m’a sans doute donné le goût de la géographie, sans parler de l’éveil sensuel… »Danièle Thompson : même si elle déjeune chez elle, « rien ne doit offenser l’œil et altérer ce petit moment de bonheur. » « La bouteille d’eau est bannie de la table, seule la carafe a l’autorisation de siéger. » [!]« Chaque repas peut constituer un véritable cérémonial, un plaisir esthétique, qu’il dure des heures ou une vingtaine de minutes. »« Certains plats sont des repères de l’enfance, des signaux qui font ressurgir des moments uniques de mon passé. »« Depuis mon plus jeune âge, et d’aussi loin que je me souvienne, j’ai associé la cuisine à un évènement exceptionnel, à la fête. » « Aujourd’hui, l’essentiel des retrouvailles familiales se déroule autour d’une table. »Jacques Weber : « Je ne me définis pas vraiment comme un gourmet, mais plutôt comme un « bâfreur », un « bouffeur ». Mon rapport à la nourriture est totalement pulsionnel, ce qui me procure un plaisir instantanée. »« J’ai toujours eu beaucoup de respect et d’admiration pour les grands cuisiniers, leur sens de l’artisanat, leur érudition. »« Je crois que dès qu’on évoque la nourriture, on parle de soi et de ses zones d’ombre. »« J’aime les repas qui peuvent durer des heures. On ne dira jamais à quel point la table aide à la maturation des idées. C’est au cours d’un dîner que celles-ci mûrissent. (…) Les conversations de table me font penser au chevauchement des phrases chez Proust. (…)« J’aime l’opulence d’une belle table et le côté théâtral d’un dîner avec de joyeux convives. «« Sans être le grand cabot que certains imaginent, j’aime retrouver dans le caractère d’un repas ce sens et ce goût du spectacle qui me protège. »Au final, à évoquer, s’attarder ou parler de la nourriture, l’on ne retient que le meilleur et ce qui nous a le plus comblé et marqué : partage, sensations, convivialité, enfance, exigence, amitié, sociabilité, calme, gaieté, temps longs, souvenirs, moments heureux, à l’écart du temps, plaisir de la préparation et du choix des mets, générosité, mère et grand-mère, délicatesse, magie, hors le temps, moment rare, gentillesse, émotion, attention accordée aux autres et au soin, offrir, création, sourire, famille, discussions…
les photos sont très jolies mais cela sonne faux. Je suis prête à parier qu'aucune des personnes n'a fait la recette qu'elle présente et en plus ces recettes sont tellement basiques qu'on ne voit pas ce qu'on peut en faire . Dommage, car la présentation est superbe et les textes aussi
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